Le périple vers Durrow s'est révélé jusqu'à maintenant des plus agréables. Les paysages du départ sont superbes, et la route offre un relief magique. J'ai franchi des monts et des vals, traversé des ravins, gravi des montagnes. La végétation luxuriante m'a fascinée par ses formes. J'en ai eu le souffle coupé!
Aujourd'hui, me voilà au pays de la plaine. La brise qui nous parvient à la sortie du monde presque étourdissant des torsades et à l'entrée des champs de côtes est rafraichissante. On a l'impression de rouler vite, vite, vite! Sauf qu'au bout d'un moment, la stabilité endort un peu... N'importe quelle personne qui a traversé les Plaines canadiennes en voiture vous le confirmera. Heureusement que sur la route de Durrow, les kilomètres de côtes sont interrompus par quelques diminutions du chemin. J'espère seulement que les derniers kilomètres en droite ligne ne m'endormiront pas au point où je vais manquer le détour vers le col...
Et puis, je sais que, lorsque le col sera passé, la route vers l'arrivée est à nouveau sinueuse et ponctuée de montées et de descentes, de vallées et de monts, de détours serrés et de vues éblouissantes, alors j'accélère un peu.
